Thierry MARX reçu par Bruno LEMAIRE

Je me suis rendu, au nom de l’UMIH, à l’invitation du ministre pour porter la parole des restaurateurs et des hôteliers.

Madame la Présidente, Monsieur le Président,

Je me suis rendu, au nom de l’UMIH, à l’invitation du ministre pour porter la parole des restaurateurs et des hôteliers.
J’ai eu l’occasion de rappeler à Bruno Le Maire que nos professions étaient confrontées aux mêmes difficultés que les boulangers.
J’ai pointé l’impact très fort de l’augmentation du prix des denrées alimentaires dans la restauration qui représente 25-30% du coût de fabrication d’un plat.
Sur l’envolée des factures d’énergie, j’ai fait part des situations dramatiques dans lesquelles se trouvaient nos adhérents.
J’ai présenté au ministre les factures d’électricité que vous nous envoyez de toute la France depuis plusieurs semaines (Brides-Les-Bains, Dignes, Plaisir, Beaune, Quimper, …) et notamment celle d’un restaurateur de Perpignan qui a vu sa quittance de décembre augmenter de près de 1700 % pour passer de 703,00 € à 11 792,00 € soit quasiment son résultat annuel. Notre adhérent a trouvé une offre 6 fois moins cher chez un concurrent, en l’occurrence EDF, mais Total Energies serait en droit de réclamer les 24 mois d’engagement, soit 250 000 €, si rien n’est fait par le gouvernement !

L’UMIH prend acte de la demande faite aux fournisseurs d’énergie de renégocier en janvier les contrats excessifs de toutes les TPE mais a tenu à souligner que les fournisseurs d’énergie y étaient déjà tenus par la charte du 5 octobre 2022.  Aujourd’hui, l’UMIH réclame que cette mesure soit étendue à l’ensemble des PME.

L’UMIH demande également que la définition de ce qui relève des tarifs excessifs, voire prohibitifs, ne soit pas laissé à la libre appréciation des fournisseurs d’énergie.

L’UMIH réclame, pour cela, la fixation d’un tarif de référence de l’électricité et du gaz, règlementé et encadré, qui serve de calcul à la mise en place d’un « contrat énergie responsable » acceptable par nos entreprises. 

Nos entreprises voient en effet leurs factures d’énergie continuer à flamber (X 8 ou X 10) alors que le prix de l’énergie est revenu à son niveau d’avant le début de la guerre en Ukraine.

Si les fournisseurs d’énergie n’obtempèrent pas, j’ai demandé au ministre de mettre à exécution sa menace de taxation de leurs profits pour financer ce « contrat énergie responsable ».

Concernant les aides, nous avons demandé d’étendre à tous les restaurateurs et les hôteliers, la proposition du gouvernement d’écrire aux boulangers. Nous avons proposé que ce mail d’information renvoie sur un simulateur simplifié pour permettre à nos entreprises de savoir si elles peuvent bénéficier des aides.

Pour les entreprises éligibles à ces aides, nous avons réclamé la simplification du dispositif en place qui est aujourd’hui vécu comme une « usine à gaz ».

  • 68% des rejets sont des dossiers incomplets.
  • 26 % des dossiers rejetés le sont pour des erreurs de calcul des coûts énergétiques.

Thierry Marx
Président confédéral